lundi 2 mars 2015

Ibeyi

 
Voici ma nouvelle découverte musicale: un groupe de sœurs jumelles franco-cubaines qui chantent sous le nom d'Ibeyi ("jumelles" en yoruba, une langue africaine importée à Cuba au XVIIème siècle).

Lisa-Kaindé et Naomi Diaz  -deux sublimes femmes- nous emmènent dans un univers soul-expérimental où par le biais de l'anglais et du yoruba, elles nous racontent des histoires merveilleuses et mélancoliques, comme des contes ou des berceuses qui proviendraient d'un autre monde.

On peut se retrouver en pleine forêt amazonienne ou entendre des chants presque chamaniques qui nous transportent dans des transes dans lesquelles on se délecte poétiquement.

C'est mon coup de cœur du mois, que je vous enjoins à écouter rapidement.

J'apprécie particulièrement les  six musiques: "Ghosts", "River", "Behind the curtain", "Stranger lover", "Think of you" et "Wheatherman" sachant que j'aime les treize musiques de l'album!

Alors ouvrez grand vos oreilles et bonne écoute musicale!

Ambre

lundi 23 février 2015

Les tentacules

Résumé:
 
Ce recueil de poèmes est l'expression de la plus pure angoisse qui sommeille en chacun de nous. Chaque poème est une tentacule qui nous enlace et nous berce dans le noir sépulcral. Ce recueil est un monstre mais exprimer les ténèbres apporte parfois la délivrance.
 
Découvrez le premier recueil de poèmes d'Anouk Goby sur l'universelle angoisse.
 
A lire et à relire.
 
Disponible ici sur le site de l'éditeur et sur les autres sites fnac, chapitre, etc.
 
Ambre

mardi 17 février 2015

Douce campagne.

Une douce chaleur, un plaisir intense.
Le temps s'arrête dans cette douce campagne quand arrivent le jour et son soleil.

Quant à la nuit, la fraîcheur vous perce au plus profond de l'âme, vous laissant admirer son ciel et ses étoiles brillantes comme de pures joyaux.
Quand vient la pluie, l'orage, cela ne change rien, la vie continue, la vie ne s'arrête jamais dans cette campagne collée à un océan, aux multiples vagues, se fracassant sur des roches de toutes tailles, de toutes formes.


C'est ici, que mon âme vit, hors de moi, elle sera sans cesse là-bas.
Douce Bretagne.


&.

lundi 16 février 2015

Things we love... with birchbox


Alors que l'hiver nous entoure et que nous souhaitons nous emmitoufler dans nos plus gros pulls avec une tasse de thé bien chaude, l'amour est au rendez-vous en ce mois de février.

Birchbox est devenue la Birchlove pour nous souhaiter une bonne st valentin et bien que je fus plus que ravie des présents offerts par mon Jules, je fus aussi contente de recevoir ma box que j'attendais impatiemment dans ma boîte aux lettres.

Quelle surprise de voir une jolie boîte rose de colombes qui m'apporte des petits plaisirs qui font sourire.
Ce mois-ci j'ai donc pu découvrir:

- un lait pour le corps au lait et au miel de Burt's Bee, une marque made in USA qui soutient la planète

- un voile illuminateur de teint d'Embryolisse pour une peau toujours plus belle

- un duo blush/bronze  de Jelly Pong Pong pour un joli teint hâlé au cœur de l'hiver

- un crayon eyeliner noir de Lollipos make-up pour des yeux de biche

- un masque aux acides fruités de Ren pour illuminer nos mines dans le froid

Alors si vous n'avez pas encore craqué pour cette box d'amour, c'est le moment!


Ambre

lundi 9 février 2015

Benjamin Clementine

Appelé le "clochard céleste" sur les réseaux sociaux ou les médias, Benjamin Clementine est une voix de crooner comme on en avait pas entendu depuis longtemps.
Ce londonien d'origine ghanéenne quitte Londres pour faire la manche dans les métros parisiens où il va rapidement se faire repérer avec sa voix suave et rauque.

Il va composer des morceaux qui sont -pour moi- comme des décharges électriques: sublime, poétique où les déboires d'un homme sont accompagnés par des notes de piano à donner des frissons le long de l'échine.
Son vécu déchirant, sa puissance vocale et/ou scénique nous laissent sans voix alors qu'il porte la sienne loin dans l'horizon...

A 25 ans, il sort son premier album, un EP nommé Cornerstone chez Universal.

Pour ma part, je ne me lasse pas d'écouter la reprise magnifiée "I won't complain" que je vous conseille vivement d'écouter les yeux fermés...

But I Wont Complain
No I Wont Complain
Though my good days are far gone
They will surely come back one morn
So I Wont Complain, no, no
 
 
Ambre

lundi 2 février 2015

La femme enfant

Elle a des yeux d'étoiles et un sourire en coin. Elle peut rire très haut comme elle peut -bien souvent- se recroqueviller en déposant ses larmes au goût de marmelade sur le sol gelé.

Elle sait être sérieuse et fait une moue boudeuse lorsqu'elle se concentre sur les pages d'un livre. Ses sourcils se froncent et ses yeux se plissent. Sa petite langue rose sortirait presque de ses lèvres comme un point d'interrogation.

Elle aime s'amuser sous la lumière du soleil. Elle met de la musique, lève ses bras en l'air et se dandine avec, sur ses lèvres, un sourire de muse.
Elle aime les jouets, les fées et les surprises. Comme un Kinder surprise, elle met les objets qu'elle trouve, contre son oreille attentive et secoue légèrement pour entendre une mélodie qu'elle seule perçoit encore.

Elle peut pleurer beaucoup mais elle rit bien souvent. Elle s'amuse en grimaces et fait des farces coquines avec un regard de chat qui dit seulement "ce n'est pas moi!" sous un air de malice.

Si vous l'aperceviez dans la rue, vous la verriez discrète, réservée, marchant vite et coupant sa respiration tête baissée. Elle a peur des autres alors que dans son cœur, sa petite âme crie "venez jouer avec moi!".

C'est une femme-enfant. Et si un jour vous décidiez de plonger dans ses yeux, vous y verriez une plume planant dans un air pur. Quand la plume tombera alors, vous entendrez un air plaintif sortir de ce petit cœur ridé et pourtant si coloré: "aimez-moi! aimez-moi!"

On la pousse à grandir, à agir en adulte. Chaque matin, elle met ce masque mais si vous la connaissez, vous savez que son rire est plus fort que le monde, qu'il peut détruire des digues où l'âme emprisonnée en est inconsolable.

Et dans ses yeux étranges où la lumière côtoie les ombres, vous y verrez un pont, comme une invitation. Elle vous invite chez elle, dans l'enfance de la terre, là seule où cette femme-enfant peut supporter le monde et rire en dévoilant toutes ses dents de lait.


Ambre

lundi 26 janvier 2015

L'âme fleurie

Non loin du grand parc, réside une âme fleurie. Habillée sobrement, elle est une icône de la simplicité perdue. Sans connaître Voltaire, elle a compris sa philosophie et cultive son jardin au sens figuré comme au sens propre.

Le jardin de sa maison est un havre de paix où on oublie facilement la morosité ambiante. Oranger, citronnier, cerisier, avocatier... Chaque arbre et chaque plante se plaît à vivre sous ses petites mains rugueuses et ridées d'une douceur insensée.

Elle nous voit et sourit, nous sert le café avec du panettone. "Mangez niños, mangez! Il faut vous grossir, vous en avez plus besoin que moi".

Ses paroles sont presque métaphoriques. Elle qui a vécu, souffert, construit n'a plus aucun besoin et nous enjoint à manger la vie à pleines dents qui s'évade doucement de son cœur. Elle nous donne l'exemple en prenant une part de gâteau et rit d'un rire franc et direct.

"Tu es trop douce niña, tu vas t'endurcir à mes côtés" et je l'écoute dire en lui offrant ma confiance.

Au fond de ce jardin, réside un camélia. Alors que l'hiver a pris ses quartiers, ce dernier, comme une provocation et un défi d'enfant, laisse naître des fleurs d'un rouge sang et troublant. Même si tout se meurt, ce camélia nous dit avec toute sa malice, "je vis et je vivrai peu importe les épreuves, peu importe les obstacles".

En ce camélia rouge, je vois abuelita, si vieille et si jeune à la fois. Une âme solide et enfantine dans le corps de la vieillesse. J'entends son rire sonore et vois dans son regard, une lumière pétillante comme si à sa naissance, Dieu pour l'aider dans les affres du temps, lui avait versé en son âme une coupe de champagne.

C'est une âme fleurie qu'il m'a été donnée de rencontrer. On en voit peu ou on les perd mais en ce jour-ci, je sais qu'abuelita m'a offert une fleur d'une beauté éphémère qui résidera en moi comme un chant éternel.

Ambre