Le week-end dernier j’ai rangé ma maisonnée.
Les rossignols chantent
dans mes oreilles (à moins que je ne devienne cinglée) et je continue à m’habiller
avec légèreté alors que la température a chuté de dix degrés et que les arbres
commencent à se mortifier…
Allez savoir. Je vis en décalé mais ce n’est pas une
première.
J’ai ainsi plongé mes mains dans mes bibliothèques, caressé
les couvertures et me suis retrouvée à faire une pyramide des bouquins que je n’avais
pas encore lu. Et quand je dis pyramide ce n’est pas un euphémisme. Pourtant je
les aime ces livres que je n’ai pas encore découvert. Ou mangé devrais-je dire
car un livre ne se lit pas n’importe quand, sous n’importe quelle humeur. C’est
comme manger du chocolat alors que vous savez pertinemment que vous avez envie
d’une pizza.
Je les ai pesés et les lettres d’amour de "grandes personnes",
hommes et femmes, m’ont enveloppée. J'ai d'ailleurs l'impression d'être une petite fille qui est allée se faufiler dans la bibliothèque de son grand-père quand j'écris ces mots.
J’ai d’abord commencé Love
letters of Great Men qui regroupe des lettres d’Oscar Wilde, de Victor Hugo,
de John Keats, de Mozart ou encore de Beethoven.
C’est d’ailleurs assez étrange de lire des textes de grands
écrivains français en anglais mais c’est une autre douceur des mots.
C’est lettres sont très belles. Très sincères. Néanmoins, il
y a des coureurs de jupons fortement avérés dans ce recueil et parfois je n’ai
pu m’empêcher de me questionner sur leur honnêteté. En même temps, le cœur a
des folies éphémères et c’est ce qui pimente aussi la vie.
Du côté des Love
letters of Great Women l’introduction explique très bien le contexte et les
enjeux de l’écriture chez les femmes qui ont du se battre plusieurs siècles
pour se voir reconnaitre une place dans ce monde. Plus que de l’amour qui
apparait dans ces lettres c’est aussi un mouvement de libération des femmes. Par
ailleurs, suivant les siècles, aller contre les conventions pour une femme
était dangereux. Elle pouvait tout perdre en décidant de suivre l’homme de sa
vie. Sa réputation. Sa famille. Son statut. Alors qu’un homme avait plus de
libertés.
Ce deuxième recueil offre une porte dans l’intimité de
George Sand, de la Reine Victoria, d’Emily Dickinson et de bien d’autres.
Au-delà ces deux volumes sont beaux de par leur qualité du
papier et de la couverture. Comme de vieux livres. Les pages jaunies et tachées
en moins.
Je vous les conseille fortement. Ces lettres sont des bijoux
dans cette époque où les textos et les déclarations par mail se multiplient au
détriment de la mélodie de la plume qui glisse sur les feuilles vierges d’imagination…
You - my Life - my All - farewell
Oh, go on loving me - never doubt
the faithfullest heart
Of your beloved
L
Ever thine
Ever mine
Ever ours.
Ludwig Van Beethoven
To his unnamed "immortal beloved"
June
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