A chacun son vampire ! Si certains (ou certaines) sont des amateurs de Twilight (grand bien leur fasse...), je préfère quant à moi le personnage complexe créé par Bram Stocker en 1897. Et oui, le mythique vampire est de retour dans un nouveau film de Gary Shore : Dracula Untold.
Sorti le 1er
octobre, il retrace les origines du célèbre comte des Carpates
interprété par Luke Evans. Nombreuses sont les adaptations du roman
épistolaire et les films qui se sont inspirés du plus séduisant et
machiavélique des vampires. Parmi les plus connus, le classique
Cauchemar de Dracula de Terence Fisher incarné par le
fantastique Christopher Lee en 1958 ou encore le Dracula de
Francis Ford Coppola en 1992.
L'intérêt de ce
film vient de sa nouveauté. Ce n'est pas une énième adaptation du
roman de Stocker, un autre remake d'une histoire que l'on connaît si
bien. Cette fois-ci, Gary Shore décide dans son premier
long-métrage, de retracer les origines de ce prince roumain prêt à
se sacrifier et à se damner pour sauver sa famille. Le réalisateur
porte ainsi à l'écran une vision peu connue du vampire puisqu'il
nous parle de sa vie d'homme et de comment il est devenu ce monstre
immortel et assoiffé de sang. Nous ne sommes plus au XIXème siècle
entre Londres et la Transylvannie avec des personnages tel que Van
Helsing mais pendant l'empire Ottoman au XVème siècle.
En effet, Gary
Shore s'inspire des sources historiques trouvées à l'époque par
Stocker : l'histoire de Vlad Tepes, prince de Transylvanie aussi
nommé « l'empaleur » en raison de sa cruauté.
Cependant, le Vlad présenté à l'écran est bien plus ambigu qu'un
prince cruel. Contrairement à Bram Stocker qui s'est inspiré du
personnage historique pour créer un vampire, Gary Shore crée un
véritable lien entre la légende et l'Histoire.
Son père l'aurait
offert au sultan ottoman qui réclamait 1000 jeunes hommes pour son
armée. Vlad III de Valachie se serait ainsi battu de nombreuses
années auprès de lui avant de retourner dans sa terre natale faire
régner la paix. Il devient alors un bon prince, soucieux de protéger
son peuple. Cependant, une fois marié et ayant un héritier, le
nouveau sultan Mehmet II lui réclame 1000 jeunes hommes dont son
fils pour grossir les rangs de l'armée turque. Refusant d'agir comme
son père, Vlad décide alors de faire appel à une créature obscure
pour les combattre. Il vend ainsi son âme afin d'obtenir les
pouvoirs nécessaires dont il a besoin pour protéger sa famille.
S'il résiste à la soif de sang humain durant trois jours, il
redeviendra un homme. Dans le cas contraire, il sera condamné à
vivre en vampire, damné pour l'éternité...
On se doute bien
sûr de la fin de l'histoire mais ce nouveau point de vue ranime le
mythe du comte Dracula. Si Francis Ford Coppola faisait une allusion
à son passé (il aurait choisi de se détourner
de l’Église après que les représentants aient refusé que sa
femme soit enterrée sous prétexte qu’il s’agissait d’un
suicide), cette nouvelle version est plus complète et « réaliste »
tant pour la légende que pour l'Histoire.
C'est
un film que je conseille vivement car il est véritablement bien
réalisé tant au niveau du scénario que des effets spéciaux. Les
combats n' ont d'ailleurs pas été fait image de synthèse
mais sont des vraies scènes calculées au millimètre près. Le
choix de l'acteur est judicieux car peu connu et il incarne bien la
personnalité de ce monstre séducteur.
Alors
si vous souhaitez voir le célèbre et fascinant prince des ténèbres,
rendez-vous au cinéma !
Ambre
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