jeudi 6 novembre 2014

De l’amour et des ptits cœurs partout \o/



Je ne sais pas pourquoi mais en ce moment c’est le printemps dans ma tête. 
Le week-end dernier j’ai rangé ma maisonnée. 
Les rossignols chantent dans mes oreilles (à moins que je ne devienne cinglée) et je continue à m’habiller avec légèreté alors que la température a chuté de dix degrés et que les arbres commencent à se mortifier…

Allez savoir. Je vis en décalé mais ce n’est pas une première. 

J’ai ainsi plongé mes mains dans mes bibliothèques, caressé les couvertures et me suis retrouvée à faire une pyramide des bouquins que je n’avais pas encore lu. Et quand je dis pyramide ce n’est pas un euphémisme. Pourtant je les aime ces livres que je n’ai pas encore découvert. Ou mangé devrais-je dire car un livre ne se lit pas n’importe quand, sous n’importe quelle humeur. C’est comme manger du chocolat alors que vous savez pertinemment que vous avez envie d’une pizza.

Je les ai pesés et les lettres d’amour de "grandes personnes", hommes et femmes, m’ont enveloppée. J'ai d'ailleurs l'impression d'être une petite fille qui est allée se faufiler dans la bibliothèque de son grand-père quand j'écris ces mots.

J’ai d’abord commencé Love letters of Great Men qui regroupe des lettres d’Oscar Wilde, de Victor Hugo, de John Keats, de Mozart ou encore de Beethoven.
C’est d’ailleurs assez étrange de lire des textes de grands écrivains français en anglais mais c’est une autre douceur des mots.
C’est lettres sont très belles. Très sincères. Néanmoins, il y a des coureurs de jupons fortement avérés dans ce recueil et parfois je n’ai pu m’empêcher de me questionner sur leur honnêteté. En même temps, le cœur a des folies éphémères et c’est ce qui pimente aussi la vie. 

Du côté des Love letters of Great Women l’introduction explique très bien le contexte et les enjeux de l’écriture chez les femmes qui ont du se battre plusieurs siècles pour se voir reconnaitre une place dans ce monde. Plus que de l’amour qui apparait dans ces lettres c’est aussi un mouvement de libération des femmes. Par ailleurs, suivant les siècles, aller contre les conventions pour une femme était dangereux. Elle pouvait tout perdre en décidant de suivre l’homme de sa vie. Sa réputation. Sa famille. Son statut. Alors qu’un homme avait plus de libertés.
Ce deuxième recueil offre une porte dans l’intimité de George Sand, de la Reine Victoria, d’Emily Dickinson et de bien d’autres. 

Au-delà ces deux volumes sont beaux de par leur qualité du papier et de la couverture. Comme de vieux livres. Les pages jaunies et tachées en moins.
Je vous les conseille fortement. Ces lettres sont des bijoux dans cette époque où les textos et les déclarations par mail se multiplient au détriment de la mélodie de la plume qui glisse sur les feuilles vierges d’imagination…


You - my Life - my All - farewell
Oh, go on loving me - never doubt 
the faithfullest heart 
Of your beloved
L
Ever thine
Ever mine
Ever ours. 

Ludwig Van Beethoven
To his unnamed "immortal beloved"

June

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire