jeudi 4 septembre 2014

Parfum de rentrée

La fin de l’été se rapproche. Le ciel se teinte de blancheur tandis que çà et là apparaissent des éclats bleutés auprès des rares rayons ensoleillés.
L’air frais empli les rues encore calmes. Seule la circulation vient troubler le réveil matinal de la ville silencieuse.

Quelques vieilles dames charrient leurs sacs de courses, promenade hebdomadaire pour rencontrer les copains ou contrôler que ce temps qui passe leur appartient encore.

Quelques hommes d’affaires, le portable à la main, marchent d’un pas pressé vers un nouveau rendez-vous. La cravate bien plissée. Le costume bien repassé.

Mais ce qui frappe ce sont les futurs étudiants qui attendent impatiemment en bas des immeubles, dossiers à la main, accompagnés de leurs parents pour visiter des appartements qui semblent se rétrécir à mesure que les loyers augmentent. Le visage mi-apeuré, mi-excité, ils imaginent déjà ce que sera cette nouvelle vie qui va commencer. Loin du cocon familial, loin des histoires lycéennes.
Le nez en l’air, les grands échangent sur la qualité du quartier, le voisinage, les commerces à proximité tandis que les jeunes revoient leur inscription récente à l’université, les couloirs sans fin et réfléchissent déjà aux soirées passées à réviser… la dernière semaine avant les partiels.
Les parents espèrent que leur enfant se réalisera, que la ville leur ouvrira les bras.
Ils sont fiers aujourd’hui de dire que leur fils va à l’université, que leur fille va bientôt débuter son année.
Certains passeront leur soirée à sortir, à rencontrer du monde, à boire et à danser avec cette ville qui ne connaitra bientôt plus le sommeil, avant de se reposer de nouveau à partir du mois de juin 2015.
D’autres devront jongler entre leurs études et leur job, décidément très mal payé, mais qui offre aussi ses moments de partage d’anecdotes entre collègues.

L’air se renouvèle aujourd’hui pour laisser place à une nouvelle génération.
Certains resteront, tomberont amoureux de cette ville qui s’élance sans jamais s’arrêter.
D’autres partiront au bout de six mois, dégoutés par le rythme pressé.

Le brassage.

Un nouveau cru.

Profitez de ces années de fac. Elles laissent à jamais un souvenir gravé d’expériences, parfois amères, parfois douces.
Mais n’est-ce pas le goût d’un bon cocktail une fois la journée terminée ?

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