lundi 1 décembre 2014

Compte à rebours...


Le 1er décembre ou le début du compte à rebours...

C'est parti pour démarrer les préparatifs des fêtes de fin d'année.
Aujourd'hui, nombre d'enfants (et jeunes adultes...) ont ouvert ce matin la première case de leur calendrier de l'avent. Certains feront même le sapin en famille. Ils poseront les boules puis les guirlandes et le cadet posera l'étoile au sommet de l'arbre, ses yeux luisants comme des astres.
Les gens commencent à s'activer à la recherche de présents pour les êtres qui leurs sont chers. Les enfants écrivent des listes au Père Noël ou découpent dans des catalogues colorés des images rêvées qu'ils désirent ardemment.
Tout le monde bouge, court, vit en ce mois de décembre. On se remet à espérer, on rêve de fééries. On se balade au marché de Noël, admirant les multiples décorations, les objets emprunts de magie et de splendeur. On se délecte des odeurs de marrons chauds, emmitouflé dans un gros pull. On sent les odeurs de sucre nous titiller les narines et le vin chaud nous réchauffer l'estomac.
On lève la tête pour admirer les lumières nocturnes, l'immense sapin au centre-ville qui nous assure dans toute sa majesté, l'exaucement de nos vœux.

On y croit, on veut y croire. Ce mois est une bougie dans la sombre année de notre vie. C'est une lumière fluette, fragile et prête à s'éteindre au moindre souffle mais si hypnotisante...

Trop d'illusions et de désillusions pour moi. La magie s'est définitivement envolée de mon cœur. Le compte à rebours s'est renversé et a changé de sens. Chaque jour qui passe me rapproche des sombres souvenirs de ma mémoire. Chaque jour qui passe m'éloigne à jamais de ces fêtes éblouissantes qui m'ont tant fait rêver.

Je me souviens, petite, de ces préparatifs. J'ouvrais les magazines féminins de ma mère et m'émerveillais de ces photos sur papier glacé où je m'extasiais de ces tables décorées, de ces festins qui me faisaient saliver d'envie. Je me disais que plus tard, oui plus tard, je ferais moi aussi tout cela. Ma maison ressemblerait à des couvertures de magazine, renfermant toutes les beautés de Noël.
Je me souviens de ce jour où nous préparions le sapin. Lorsque j'étais encore la cadette et que je posais fébrilement l'étoile dorée et pailletée sur le sommet de l'arbre. Je me souviens de ces soirs, dans la cuisine et que je me retournais sans cesse pour admirer les lumières scintillantes et multicolores du grand sapin dans le salon.
Je me souviens des listes, des recherches désespérées avec les frères et sœurs pour trouver les cadeaux. Et puis il y avait la veille. Le fabuleux repas en famille. La sortie de nuit pour regarder le célèbre Père Noël saluer la ville sur une tyrolienne au-dessus de nos têtes.
Et puis le lendemain. Nous dévalions les escaliers à notre réveil pour déchirer avec force tous les papiers cadeaux. Le salon devenait un champ de bataille où nos visages rosis et souriants réchauffait l'atmosphère hivernale.

Je me souviens de ces instants. Je me souviens de ces brisures et de la fin de toutes ces choses.
Chaque jour nous rapproche de plus en plus de Noël. De nouveaux enfants sont nés, qui rêveront, croiront en ces instants magiques. Je leur souhaite tellement de rêver... Je ne fais plus partie de ce monde-là.
Tout s'est arrêté pour moi.

Le compte à rebours a commencé. La course aux cadeaux, le gavage de mets et de lumières pour survivre une année de plus.
Mon compte à rebours a commencé. Et plus Noël approche, plus la douleur se ravive.
Plus rien n'a de sens désormais. Je ne suis plus une enfant et je m'efforce de faire semblant pour combler le vide qui m'apparaît toujours plus grand en ce mois de décembre.

Ambre

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